"Nous sommes nombreux à être touchés par la détresse des populations qui traversent l’Europe d’aujourd’hui fuyant la guerre ou des conditions de vie inhumaines. La mer Méditerranée est, malgré elle, le théâtre quotidien de ce drame humain.
Les plus jeunes symbolisent, toutes époques confondues, l’espoir de leur famille et de leur pays. Ce sont eux qui poussent les parents à prendre des risques immenses dans l’espoir de leur offrir une vie. "
 
Olivia Paroldi a découvert la gravure au cours de ses études à l’Ecole Supérieure des Arts et Industries Graphiques.
Au fil du temps, la gravure est devenue son plus beau moyen d’expression.
Il y a plusieurs années, elle a commencé à coller ses estampes dans les rues. Le but était alors de faire de la rue une œuvre. Une œuvre libre et gratuite. En choisissant les rues comme support, elle revendique de donner à ses estampes une dimension accessible et populaire, d’œuvrer pour une forme d’art libre et offert.
C’est également un travail de l’éphémère. Ses estampes sont collées sur les murs, vivent avec le lieu choisi quelques mois avant que la pluie et le vent ne les fassent disparaître.
L’enfance est un thème central de son travail graphique. L’enfant est le symbole de la contradiction humaine, il représente à la fois la fragilité, l’innocence mais l’espoir pur, la force de de croire que tout est possible. D’un point de vue graphique, les plus jeunes n’ont pas encore le visage modelé par les conventions, leurs émotions sont lisibles sur leur peau et dans leur regard.
Ses estampes d’enfants collées au raz du trottoir attirent le regard, questionnent et provoquent un changement dans le lieu allant parfois jusqu’à changer la façon dont les parents le traversent.