Le dramaturge Jean-Claude Grunberg a choisi le conte pour évoquer la déportation.
Dans « la plus précieuse des marchandises » (éditions du Seuil), il raconte l’histoire d’une famille, embarquée de force dans un train à la destination inconnue. Durant le trajet, le père attrape un de ses enfants et le jette par-dessus bord, pour lui laisser une chance de vivre.
Jean-Claude Grunberg est né en 1939, à paris. Il est auteur de théâtre, mais aussi scénariste pour la télévision. Jean-Claude Grunberg aborde la shoah, sans la nommer. Lui qui, à trois ans, a vu son père et ses grands-parents être raflés, devant lui. Il écrit pour que le monde n’oublie pas les horreurs de la seconde guerre mondiale et particulièrement le sort réservé aux juifs.
Un pays et un temps indéterminés
La plus précieuse des marchandises est un conte qui commence comme le petit poucet. Il y a un bois, un pauvre bûcheron et une pauvre bûcheronne qui ont faim. Mais ils n’ont pas d’enfant. Il y a aussi un homme qui fuit les hommes, mais ce n’est pas un ogre. Il y a la guerre et des miliciens, il y a des chasseurs d’hommes sans cœur. Il y a surtout des trains de marchandises qui traversent la forêt vers une destination inconnue. Un jour, par une fente de la paroi du train, enveloppé dans un magnifique châle, un bébé est déposé sur la voie et recueilli par la bûcheronne.
La vie malgré tout
Alors, toute la vie est transformée, ce bébé est la plus précieuse des marchandises. La réalité demeure cruelle, mais l’amour est un trésor inestimable. Même si tout est noir, avec l’amour demeure l’espoir et la vie peut continuer.
C’est un livre bref, au style emprunté aux contes de l’enfance, qui ne cache pas la noirceur du monde, mais qui délivre un message de tolérance et d’amour.qui délivre un message de tolérance et d’amour.