Manghjà nustrale : Vers l’autonomie alimentaire de la Corse ? Pour une agriculture nourricière et des modèles de consommation plus méditerranéens
François Casabianca est retraité de l’INRAE et actuellement membre du CESECC, le Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel de Corse en tant que personnalité qualifiée, où il a été rapporteur du groupe de travail sur l’Autonomie Alimentaire de la Corse, rapport adopté à l’été 2023. Descriptif de l’intervention : A partir d’un diagnostic de la situation actuelle de la Corse et de ses approvisionnements alimentaires, il s’est agit d’abord de s’accorder sur l’objet, car l’autonomisation alimentaire de la Corse est à distinguer clairement de l’autarcie (auto-approvisionnement généralisé) impossible à atteindre. Aller vers l’autonomie alimentaire de la Corse suppose de réduire progressivement certaines des dépendances actuelles. Ensuite, nous avons cherché à mieux comprendre pourquoi aujourd’hui nous attendons le bateau pour nous nourrir et quels enjeux relever à l’horizon 2050. Durant une année entière, les auditions d’un grand nombre d’acteurs locaux et extérieurs (environ une centaine) ont permis d’élaborer un plan d’action pour adopter cette nouvelle trajectoire. Comme base de reconquête du marché intérieur, ce plan met en relation de nouvelles orientations productives pour une agriculture nourricière (visant à nourrir les habitants) avec une végétalisation des assiettes pour réduire l’incidence des maladies liées à la malbouffe, en réactivant les racines culinaires de la Corse pour la rapprocher de la Diète Méditerranéenne. Cela s’appuie sur un raccourcissement des circuits de distribution et un investissement fort vers la restauration collective, la mobilisation des espaces cultivables (terrasses des villages et ceintures vertes des villes) au sein des territoires, avec l’implication des élus dans des projets alimentaires territoriaux (PAT) généralisés à l’échelle de la Corse, ainsi que des outils régionaux comme un Marché d’Intérêt National pour regrouper l’offre locale et gagner des marchés publics et un suivi des flux d’entrée-sortie pour disposer enfin de statistiques fiables et de mesures objectives. Ce plan comprend ainsi 5 thèmes et 10 préconisations, afin d’engager la Corse dans un processus d’autonomisation alimentaire qui mobilise l’ensemble des acteurs concernés dont les citoyens eux-mêmes dans une optique d’émancipation collective.
Vendredi 25 octobre à 18h00
La Poudrière, la citadelle
Entrée libre
François Casabianca est retraité de l’INRAE et actuellement membre du CESECC, le Conseil Economique, Social, Environnemental et Culturel de Corse en tant que personnalité qualifiée, où il a été rapporteur du groupe de travail sur l’Autonomie Alimentaire de la Corse, rapport adopté à l’été 2023. Descriptif de l’intervention : A partir d’un diagnostic de la situation actuelle de la Corse et de ses approvisionnements alimentaires, il s’est agit d’abord de s’accorder sur l’objet, car l’autonomisation alimentaire de la Corse est à distinguer clairement de l’autarcie (auto-approvisionnement généralisé) impossible à atteindre. Aller vers l’autonomie alimentaire de la Corse suppose de réduire progressivement certaines des dépendances actuelles. Ensuite, nous avons cherché à mieux comprendre pourquoi aujourd’hui nous attendons le bateau pour nous nourrir et quels enjeux relever à l’horizon 2050. Durant une année entière, les auditions d’un grand nombre d’acteurs locaux et extérieurs (environ une centaine) ont permis d’élaborer un plan d’action pour adopter cette nouvelle trajectoire. Comme base de reconquête du marché intérieur, ce plan met en relation de nouvelles orientations productives pour une agriculture nourricière (visant à nourrir les habitants) avec une végétalisation des assiettes pour réduire l’incidence des maladies liées à la malbouffe, en réactivant les racines culinaires de la Corse pour la rapprocher de la Diète Méditerranéenne. Cela s’appuie sur un raccourcissement des circuits de distribution et un investissement fort vers la restauration collective, la mobilisation des espaces cultivables (terrasses des villages et ceintures vertes des villes) au sein des territoires, avec l’implication des élus dans des projets alimentaires territoriaux (PAT) généralisés à l’échelle de la Corse, ainsi que des outils régionaux comme un Marché d’Intérêt National pour regrouper l’offre locale et gagner des marchés publics et un suivi des flux d’entrée-sortie pour disposer enfin de statistiques fiables et de mesures objectives. Ce plan comprend ainsi 5 thèmes et 10 préconisations, afin d’engager la Corse dans un processus d’autonomisation alimentaire qui mobilise l’ensemble des acteurs concernés dont les citoyens eux-mêmes dans une optique d’émancipation collective.
Vendredi 25 octobre à 18h00
La Poudrière, la citadelle
Entrée libre
