Ici le voyage ne tient pas en un catalogue de lieux, de pays, de routes, ou même de maisons... À l’évidence Armand Luciani a voyagé. Il a rencontré, vu et même manqué aussi, des lieux, des pays, des routes, des maisons... Mais si vous lui demandez pourquoi cette photo prise sous un pont parisien, pourquoi ce couloir quasiment infini dans une prison d’un autre temps, pourquoi ces boîtes qui semblent être les témoins d’un sourd vacarme, je pense qu’il vous dira qu’à ce moment-là, au moment où il a appuyé sur le bouton, qu’il lui a semblé qu’il y avait une photo à faire.
Parfois, les lignes sont faites pour être dépassées et voire même, pour être brisées. Les rêves n’existent que pour être dépassés.
PhaseShift est sans doute une rupture. Mais toutefois, c’est aussi un point de départ. Faites cette balade, en oubliant ce qui raccroche notre vision au confort d’un monde trop connu.
Armand Luciani a caché les couleurs pour faire naitre une autre lumière.
Alors il a ouvert une voie comme un parallèle astucieux entre la terre et ce qui nous porte au-delà.
Combien sommes-nous à penser que nous ne sommes pas tout à fait à notre place ?
Et combien sommes-nous à prendre le temps réaliser que nous regardons beaucoup et voyons peu...
Il a joué avec les dimensions, les formes, les proportions et évidemment l’orientation.
Voyez bien...
La ligne, le volume, la profondeur... Chaque photo nous ramène à une profonde question : sur quel point de départ vais-je faire le focus ? Si on pouvait nous transporter dans ces paysages, on y trouverait l’infini du possible...
Maintenant commence vraiment le voyage des arrêts...
Alors accordez-vous un moment à ne plus penser à ce que vous savez
Allez, essayez de rêver et après oubliez...
Julien Angelini